samedi 28 février 2015

Tapa d'Océanie/Tapa barkcloth from Pacific

Le tapa est un textile non tissé, que l’on trouve partout en Polynésie ainsi que dans quelques îles de Mélanésie notamment aux îles Salomon et en Nouvelle-Calédonie. Sa réalisation est presque toujours confiée aux femmes. La fabrication du tapa est moins courante aujourd'hui, cependant des initiatives récentes comme le festival du tapa de Tahiti, donnent un nouveau souffle à cet extra ordinaire textile.
Le tapa est fabriqué à partir de l’écorce interne d’un arbre, le plus souvent le broussonetia papyrifera, une variété de mûrier ou artocarpus, l'arbre à pin ou encore des arbres de la famille du ficus et de l'hibiscus. L’écorce est mise à macérer dans de l’eau afin d’obtenir une dissociation des fibres.
Ensuite, le liber interne est battu à l’aide d’un battoir, sorte de manche en bois orné de rainures, sur une enclume en bois. Le liber battu devient ainsi fin et très étendu ; les différents morceaux sont collés bout à bout pour obtenir de grandes pièces. Ces pièces peuvent atteindre des dimensions exceptionnelles de plusieurs dizaines de mètres de longueur.








Les tapa ne sont pas nécessairement décorés, certain sont à l'état naturel, blanc uni, sans décor ni teinture. Les techniques de décors varient selon les îles :
matrices
pochoirs, découpés dans des feuilles de bananier ou de pandanus, permettant ainsi le dessin en série (Spécifique à Fidji)
dessins à main levée
estampage de bambous gravés en creux
Les couleurs pour la teinture ou la réalisation de motifs sont obtenues à partir de pigments naturels ou bien importés.


Le tapa recouvre différentes fonctions dans la vie quotidienne. Il peut être vêtement, tenture, couche pour enfants ou encore matière servant au calfeutrage des bateaux. Il est présent et utilisé à toutes les étapes de la vie. « Il sert aux sages-femmes pour accueillir les nouveau-nés et aussi de linceul pour enterrer les décédés et permet de passer du monde des vivants à celui des morts ». « Il fonctionne aussi comme valeur d’échange entre les hommes, les villages, les îles, les sociétés et constitue en quelque sorte la richesse des femmes que celles-ci mettent à la disposition de leur propre communauté pour sa reproduction » .
( Ext. Marie-Claire Bataille-Benguigui, Etude de la collection de tissus d’écorce battue du Musée d’Histoire Naturelle de Lyon, Paris 2004)




Bibliographie :
  • 2009, Tapa, étoffes cosmiques d’Océanie, Musée de Cahors Henri-Martin. Rédaction avec Guillaut, L et Bataille-Benguigui, M-C 
  • 2000, Uvea-Wallis, une île péchée par les dieux, Musée des beaux-arts de Chartres, ouvrage collectif.
  • 1997, La découverte du paradis océanien, Association des conservateurs des Musées du Nord Pas de Calais, ouvrage collectif. 
  • 1995, Oceanic Art.  Ed. Konemann,  A. J. P Meyer. 

Liens :


crédit photo SHG7

jeudi 26 février 2015

Tapa d'Océanie et écorces d'Afrique centrale / Painting bark from Pacific and central Africa




 
Le Showroom galerie 7 propose du 5 au 25 mars 2015 une exposition de tapa océaniens et d'écorces peintes d'Afrique Centrale.
A cette occasion Marie-Claire Bataille présentera de manière informelle l'art et l'usage des tapas océaniens. 
Le vernissage aura lieu le jeudi 5 mars à partir de 19h.

 
The showroom Galerie present from the 5th to the 25th March, a selection of Tapa and painting bark from Pacific and Center of Africa.
It will be opportunity for Marie Claire Bataille to present in an informal way the art and the use of Pacific tapas.
The opening will take place Thursday, March 5th from 7 pm.